Série : la rentabilité des fermes en Permaculture… un mythe ?
Partie 1 : le jardin urbain

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Avant Après Permaculture Urbaine _eric_toensmeier_2011

Vous pensez que c'est difficile de trouver des exemples de fermes Permacoles qui sont financièrement écologiquement rentable ?

E st-ce vraiment sécurisant de se lancer dans l'aventure quand on n'est pas sûr que ce soit rentable et même profitable, autant sur le plan financier, qu'écologique ?

Je rencontre régulièrement des gens à qui je parle de Permaculture et qui récuse le manque d'exemples, et pour être très honnête, ces exemples sont difficiles à trouver... Mais, ils sont bel et bien là, et vous allez être rassurés parce qu'ils sont rentable, et à mon avis, ce sont de bons exemples à suivre.

Ce qui est même plutôt rassurant, c'est que ça ne vous obligera pas à réinventer la roue, chacun dans votre coin, parce que l'expérience est là, et il suffit de s'en inspirer (avec l'aide d'un designer compétent bien sûr !).

Voici ce que vous allez découvrir :

  • Les différentes échelles des fermes prospères en Permaculture
  • Un exemple de chaque échelle, avec le parcours des exploitants
  • Comment les fermes fonctionnent et comment se découpe leur chiffre d'affaire (sur la base des réponses obtenues par les concernés, sauf pour Mark Shepard)
  • Les différents types d'opérations rentables en Permaculture
  • ...et bien d'autres informations passionnantes !

L'échelle urbaine/péri-urbaine

Paradise Lot - Food Forest Farm : Eric Toensmeier et Jonathan Bates - 400 m2 - 10 ans d'établissement

Avant (2004)

Après (2011)

Johnathan, Eric et leur famille exploitent un tout petit espace de jardin urbain de 400 m2 à Holyoke dans le Massachusetts, en climat froid. Ils ont écrit un bouquin intitulé Paradis Lot et ils gèrent ensemble le site en plus de leur entreprise respective. Eric Toensmeier participe à la Permaculture depuis 1990 et est l'auteur de Perennial Vegetables (Légumes vivaces) et co-auteur avec Dave Jacke de Edible Forest Gardens (Jardins-forêts comestibles). En plus de cela, il est consultant et enseignant, et vous pouvez trouver ses activités sur son site Perennial Solutions. Jonathan a lui été inspiré par le temps passé à travaillé avec Eirc sur Paradise Lot, et a fondé la Food Forest Farm Permaculture Nursery, une pépinière spécilisée dans la vente de plantes comestibles et dans l'enseignement.

Au cours des 10 dernières années, Eric et Jonathan ont convertit leur petite surface de 400 m2 en zone urgaine en un jardin de plantes exotiques vivaces : un véritable petit paradis urbain en climat froid. Ils ont planté plus de 200 plantes comestibles. Avec 40 variétés de fruits et 70 plantes vivaces au feuillage comestible, la saison de récolte est particulièrement étendue. Ce jardin potager contient des plantes indigènes, ainsi que des variétés provenant du monde entier. Une bonne partie d'entre elles sont installées sous la forme d'une forêt alimentaire, un écosystème comestible composé de la polyculture de plantes vivaces multiusage. On trouve aussi dans leur jardin un potager tropical, un jardin aquatique, un poulailler, des planches d'annuelles et une serre solaire abritant un projet d'aquaponie en cours d'installation. Leur livre, Paradise Lot, raconte l'histoire du développement de leur jardin, à partir d'un lopin de terre nue, en un site de démonstration productif affichant une biodiversité impressionnante.

Leur jardin est un système pérenne. Il n'y a pas de retour immédiat : c'est un investissement pour un bénéfice à long terme. Néanmoins, ils ont trouvé le moyen de compléter leurs revenus grâce à ce projet et ont maintenant l'avantage d'en récolter les bénéfices. Dès la 3ème année, leurs systèmes de vivaces ont commencé à se reproduire et ils ont commencé à distribuer le surplus de plants à leurs amis et voisins. Les gens se sont intéressés à leur projet et, parce que les plantes sont plutôt rares et exotiques, ils ont pu s'autoriser à faire payer 10 dollars le plant. Aujourd'hui, c'est une affaire viable pour Jonathan. La moitié des revenus de sa famille provient de cette affaire, et cela augmente encore. Cela vient s'ajouter à toutes les autres sources de revenus qu'ils ont tous les deux, comme leur services d'enseignement (les conférences, les présentations, les visites) ainsi que le consulting.

„Deux geeks de la botanique, 400 m2 de terrain : la naissance d'une oasis comestible en pleine ville.”

Voici le détail des revenus de cette micro-ferme urbaine :

  • La moitié du revenu provient de la pépinière (50%)
  • Les services d'enseignement - conférences, présentations, ateliers (20%)
  • Le consulting (20%)
  • Les visites (5%)
  • Les ruits frais et verdures (5%) - on peut compte comme revenu le fait que 80% des fruits et de la verdure consommés par la famille en pourvu pendant la saison

Résumé et remarques de Jonathan :

  • Eric et Jonathan ont établit un site de démonstration très prolifique, cela leur a pris 10 ans de travail pour établir ce système de vivaces sous sa forme actuelle
  • Le design d'une forêt alimentaire et leur position d'experts de référence due à la publication de leur ouvrage leur valent des opportunités de consulting et d'enseignement
  • Jonathan a commencé "petit" en vendant d'abord le surplus de plants et en constituant ainsi une première base de client, puis la pépinière est née sur cette base
  • Bien que toujours limité en espace, le jardin permet tout de même de faire fonctionner une petite pépinière et de lancer le projet supplémentaire de serre en aquaponie
  • A noter que la femme de Jonathan raporte de l'argent au foyer de son côté, et que donc tous les revenus de la famille ne proviennent pas du jardin
  • Ils amortissent aussi les périodes difficiles grâce à quelques économies datant de leur carrière professionnelle antérieure

 
Cet article s'inspire de l'article rédigé par permacultureapprentice.com.